16 août 2011

Réflexions sur Platon

      1. Ce qui m’a éloigné de Platon, ce n’est pas sa doctrine, c’est son style. Sur le plan théorique, je crois que je suis un platonicien strict, puisque je cherche à dégager le spirituel de la matière, l’intemporel de l’éphémère, etc. Mais son style me fatigue. Si je devais le définir, je dirais que c’est un style basé sur le multiple. Chaque terme, chez lui, appelle soit son opposé, soit d’autres termes de la même catégorie, ce qui donne à sa phrase une construction complexe, chargée d’incidentes, et typiquement grecque à vrai dire. Or, depuis plusieurs mois, j’ai surtout soif d’unité.
      2. J’ai beaucoup lu Platon, mais je crois que, mis à part le début du Phédon et certains passages de la République, je n’ai jamais pris grand plaisir à cette lecture. Ce qui définit la pensée platonicienne, c’est un monde figé. Ses personnages discutent paisiblement, hors du temps, dans des lieux protégés de l’Histoire et des événements, et l’objet de leurs entretiens, ce sont des réalités elles-mêmes immobiles et intangibles. Nul mouvement dans cet univers, ce qui le rend souvent étouffant. Or, vivre, c’est être pris dans un tourbillon d’événements, toujours, quoi que l’on fasse, et le but de l’existence est de tracer sa voie dans ce chaos, non de contempler des essences idéales. Sans transformations, la vie disparaît. Ce sens de l’Histoire, totalement absent chez Platon, est omniprésent dans la Bible, et c’est ce qui explique la victoire finale de celle-ci au quatrième siècle de notre ère.

11 août 2011

L'Attrape-cœurs

      J’ai terminé L’Attrape-cœurs de Salinger. Plaisant à lire et très réussi dans son genre, mélange de candeur adolescente et de regard corrosif sur la société. Plein de spontanéité et de trouvailles à la fois drôles et émouvantes. L’artifice est perceptible, mais c’est très bien fait. Je comprends parfaitement son statut de classique, mais je dois reconnaître que j’ai éprouvé un certain ennui à mesure que le récit avançait. On sent l’improvisation, c’est une suite de péripéties sans fil directeur, sans message philosophique véritable, ça aurait tout aussi bien pu être deux fois plus court ou deux fois plus long. De la pure littérature en somme, où tout repose uniquement sur le charme de l’expression, sans le moindre contenu conceptuel. 

7 août 2011

La présidence de Nicolas Sarkozy se terminera dans les flammes

      Quelle triste histoire… A la veille de son élection, certains journaux avaient prévenu les électeurs : attention, cet homme est dangereux, il va mener la France dans le mur. La peur et la vulgarité ont gagné, et le moment de payer l’addition est arrivé. Le feu purificateur va parler. Quel gâchis… Espérons que cela serve de leçon pour l’avenir, et que les Français comprendront qu’il n’y a pas de salut lorsqu’on s’écarte de l’humilité et de la justice.

4 août 2011

Juste châtiment pour la France qui a voté en 2007

      La France souffre. Elle a peur. Elle le mérite. Elle sent que les choses vont mal tourner, que l’on ne peut plus se fier à personne, et que ses souffrances vont s’accroître dans les prochains mois. Elle ne se trompe pas. Ses souffrances vont s’accroître, vont devenir intolérables. Voilà ce qui arrive quand on remet son destin entre les mains d’un déséquilibré qui a tout raté dans sa vie, y compris ses deux premiers mariages. Maintenant, l’heure du châtiment va venir. Nous allons entrer dans les ténèbres.