21 novembre 2011

La Bête qui meurt

      Terminé La Bête qui meurt de Philip Roth. Lecture agréable, même si cela ne vaut pas les éloges outrés que l’on adresse en France à l’œuvre de Roth. Beaucoup de contenu sociologique, des réflexions justes et intéressantes sur les femmes, l’âge, la société. Les digressions sont plus intéressantes que l’histoire elle-même, à cause de l’insignifiance du personnage féminin. Immoralisme frappant de toute cette génération née dans les années trente (Woody Allen, Philippe Sollers, Roth, etc.). Toujours les mêmes histoires de vieux intellectuels couchant sans vergogne avec des étudiantes. Pour eux, le sexe est la réalité suprême, pas de forces de l’esprit, la mort comme néant absolu.

17 novembre 2011

Pimp

      Fini Pimp (1969), d’Iceberg Slim. Livre culte, autobiographie d’un maquereau des années 30 à 50. Ouvrage admirable. Sobre et objectif. Très noir. La réalité décrite est suffisamment atroce pour pouvoir se passer d’effets de style. Une vie sans fard, primaire, pas de place pour l’ego, mais nécessitant pourtant un grand nombre de vertus, telles que l’ingéniosité, la maîtrise de soi, la capacité de résistance face aux épreuves. Pas mal de noblesse en fin de compte. Aucune place pour l’amour ou la sensibilité. Les éléments basiques de l’existence telle que quatre-vingt-quinze pour cent des humains qui ont foulé cette planète l’ont vécue sans doute.

14 novembre 2011

La Défaite de la pensée

      Fini La Défaite de la pensée d’Alain Finkielkraut. J’ai de l’estime pour Finkielkraut, qui est sans doute un des intellectuels français les plus honnêtes. Plus honnête que BHL, moins phraseur que Debray, moins narcissique et plus travailleur que Sollers. Seulement il est obsédé par ce qui l’exaspère dans la société contemporaine, et n’écrit que pour dénigrer. Il n’a apparemment pas assez lu Platon et la Bhagavad-Gîta, et n’a pas compris que le regard doit se diriger vers ce qui est ordonné et incorruptible.