If not us, who ? If not now, when ?
Ronald Reagan.
Mes chers concitoyens,
Ronald Reagan.
Mes chers concitoyens,
Je n’ai pas besoin de vous rappeler la gravité de la situation, l’état calamiteux et pour tout dire humiliant dans lequel se trouve notre pays. Il serait aisé de dérouler à l’infini la mélopée de nos griefs et de nos souffrances, mais il me semble que cela ne nous mènerait pas bien loin. Ce n’est pas d’amertume que notre pays a besoin, c’est de solutions, et d’un nouvel élan vers l’avenir. A cet effet, je me permets de vous proposer un projet innovant et ambitieux, et que je crois à même de régler définitivement la grande majorité de nos problèmes. J’ai intitulé ce projet le « Projet Clean Democracy ».
Ce projet se décompose en deux points. Tout d’abord, pour envisager un avenir meilleur, il importe de bien saisir les causes réelles qui nous ont conduits dans cette situation. Nul doute que le point de bifurcation du destin national se situe en juin 2007 avec l’élection de Nicolas Sarkozy à la Présidence de la République. C’est le moment, si honteux dans notre histoire, où la France, qui avait une dette raisonnable, en diminution, et moins de 7 % de chômeurs (si si), s’est enfoncée dans le tunnel abject dont nous ne voyons pas le bout. La cause première de cette élection, ne nous leurrons pas, c’est bien la connerie d’une grande partie de nos compatriotes. C’est cette cause que je vous propose de traiter tout d’abord, afin d’empêcher sa capacité de nuisance de se perpétuer et d'entraîner d’autres dégâts à l’avenir. Je propose de supprimer le droit de vote à toutes les personnes convaincues d’avoir voté pour Nicolas Sarkozy. Ici, deux problèmes se posent. Tout d’abord, doit-on empêcher de nuire ceux qui ont voté pour lui au premier tour en 2007 (31 %), au deuxième tour en 2007 (53 %), au premier tour en 2012 ( 27 %) ou au deuxième tour en 2012 (48 %) ? Il paraît délicat de sanctionner ceux qui ont voté pour lui seulement au second tour, puisqu’il s’agissait d’un choix par défaut. En outre, ceux qui ont voté pour lui en 2007 peuvent se prévaloir de l’ignorance dans laquelle ils étaient alors de sa vraie nature. Il me semble que la solution la plus humaine est de cibler seulement ceux qui ont voté pour lui au premier tour en 2012, lesquels sont incontestablement les plus irrécupérables de tous. Le second problème est plus délicat. Le vote est anonyme en France, comment peut-on donc s’y prendre pour retrouver la population visée ? Une seule solution me paraît viable, elle n’est pas très plaisante, mais je n’en vois pas d’autre, c’est de recourir à la délation. Nous connaissons tous des gens qui ont voté pour Nicolas Sarkozy au premier tour en 2012. Si les citoyens responsables les dénonçaient, nous aurions déjà une bonne partie du contingent dans nos fichiers. Afin d’éviter les abus et les vengeances personnelles, je propose d’appliquer la vieille loi biblique (Deutéronome, 19, 15), qui préconise deux témoins pour procéder à l’application d’une peine. Dès lors que deux témoins pourraient certifier qu’une personne est dans ce cas, cette personne passerait devant une commission qui trancherait son cas. Il ne faut pas non plus négliger tous les outils statistiques qui sont à notre disposition. Nous savons que certaines régions, certaines populations (les milieux aisés, les personnes âgées, les petits commerçants, les femmes) ont été davantage disposées à faillir. Ce sont ces publics-là qu’il faudra examiner avec le plus d’attention. En outre, on peut également recourir à des aveux spontanés, lesquels seraient récompensés par des remises de peine (le fait de pouvoir à nouveau voter au bout de vingt ans aux élections locales et législatives par exemple). Cette mesure n’est pas si difficile à appliquer, et elle permettrait d’assainir en profondeur nos rouages démocratiques.
La deuxième mesure est plus ambitieuse. Il ne s’agit plus ici de cure, mais d’un règlement radical du problème démocratique. Je l’ai appelée « Projet Ronald Reagan 2020 » ou encore « Big Brother Ronald ». Il s’agit d’utiliser les données en notre possession pour que le meilleur dirigeant du vingtième siècle reprenne définitivement le pouvoir. Ce dirigeant, il n’y a guère de controverse là-dessus, c’est bien entendu Ronald Reagan (1911-2004). Le dispositif consiste à exploiter tous les documents audio-visuels, tous les discours, tous les écrits de Ronald Reagan et à les synthétiser au sein d’un programme permettant de prévoir les réactions de Ronald Reagan face à n'importe quelle situation. La Ronald Reagan Library constituerait un excellent corpus de départ. Ce programme serait enrichi d’un hologramme de Ronald Reagan, lequel s’exprimerait à la télévision, se déplacerait dans différentes villes, répondrait aux questions des journalistes et du public, etc. Le pouvoir exécutif, non seulement des États-Unis, mais du monde entier, serait transféré à cet ordinateur, pour une durée illimitée. Ainsi, l’humanité serait dirigée par ce qui se rapprocherait le plus de Ronald Reagan, et les immenses dépenses d’énergie et de capitaux employées pour organiser les différentes élections présidentielles seraient épargnées.
Ces deux solutions peuvent sembler utopiques. Elles sont pourtant parfaitement réalisables dans l’état actuel de nos connaissances. Seule la volonté politique manque. C’est donc les citoyens qui doivent s’en emparer et forcer nos dirigeants d’organiser, au moyen d’un référendum d’initiative populaire, une consultation sur ce sujet. Alors, le projet « Clean Democracy » ne sera plus un rêve, mais une réalité.
Ce projet se décompose en deux points. Tout d’abord, pour envisager un avenir meilleur, il importe de bien saisir les causes réelles qui nous ont conduits dans cette situation. Nul doute que le point de bifurcation du destin national se situe en juin 2007 avec l’élection de Nicolas Sarkozy à la Présidence de la République. C’est le moment, si honteux dans notre histoire, où la France, qui avait une dette raisonnable, en diminution, et moins de 7 % de chômeurs (si si), s’est enfoncée dans le tunnel abject dont nous ne voyons pas le bout. La cause première de cette élection, ne nous leurrons pas, c’est bien la connerie d’une grande partie de nos compatriotes. C’est cette cause que je vous propose de traiter tout d’abord, afin d’empêcher sa capacité de nuisance de se perpétuer et d'entraîner d’autres dégâts à l’avenir. Je propose de supprimer le droit de vote à toutes les personnes convaincues d’avoir voté pour Nicolas Sarkozy. Ici, deux problèmes se posent. Tout d’abord, doit-on empêcher de nuire ceux qui ont voté pour lui au premier tour en 2007 (31 %), au deuxième tour en 2007 (53 %), au premier tour en 2012 ( 27 %) ou au deuxième tour en 2012 (48 %) ? Il paraît délicat de sanctionner ceux qui ont voté pour lui seulement au second tour, puisqu’il s’agissait d’un choix par défaut. En outre, ceux qui ont voté pour lui en 2007 peuvent se prévaloir de l’ignorance dans laquelle ils étaient alors de sa vraie nature. Il me semble que la solution la plus humaine est de cibler seulement ceux qui ont voté pour lui au premier tour en 2012, lesquels sont incontestablement les plus irrécupérables de tous. Le second problème est plus délicat. Le vote est anonyme en France, comment peut-on donc s’y prendre pour retrouver la population visée ? Une seule solution me paraît viable, elle n’est pas très plaisante, mais je n’en vois pas d’autre, c’est de recourir à la délation. Nous connaissons tous des gens qui ont voté pour Nicolas Sarkozy au premier tour en 2012. Si les citoyens responsables les dénonçaient, nous aurions déjà une bonne partie du contingent dans nos fichiers. Afin d’éviter les abus et les vengeances personnelles, je propose d’appliquer la vieille loi biblique (Deutéronome, 19, 15), qui préconise deux témoins pour procéder à l’application d’une peine. Dès lors que deux témoins pourraient certifier qu’une personne est dans ce cas, cette personne passerait devant une commission qui trancherait son cas. Il ne faut pas non plus négliger tous les outils statistiques qui sont à notre disposition. Nous savons que certaines régions, certaines populations (les milieux aisés, les personnes âgées, les petits commerçants, les femmes) ont été davantage disposées à faillir. Ce sont ces publics-là qu’il faudra examiner avec le plus d’attention. En outre, on peut également recourir à des aveux spontanés, lesquels seraient récompensés par des remises de peine (le fait de pouvoir à nouveau voter au bout de vingt ans aux élections locales et législatives par exemple). Cette mesure n’est pas si difficile à appliquer, et elle permettrait d’assainir en profondeur nos rouages démocratiques.
La deuxième mesure est plus ambitieuse. Il ne s’agit plus ici de cure, mais d’un règlement radical du problème démocratique. Je l’ai appelée « Projet Ronald Reagan 2020 » ou encore « Big Brother Ronald ». Il s’agit d’utiliser les données en notre possession pour que le meilleur dirigeant du vingtième siècle reprenne définitivement le pouvoir. Ce dirigeant, il n’y a guère de controverse là-dessus, c’est bien entendu Ronald Reagan (1911-2004). Le dispositif consiste à exploiter tous les documents audio-visuels, tous les discours, tous les écrits de Ronald Reagan et à les synthétiser au sein d’un programme permettant de prévoir les réactions de Ronald Reagan face à n'importe quelle situation. La Ronald Reagan Library constituerait un excellent corpus de départ. Ce programme serait enrichi d’un hologramme de Ronald Reagan, lequel s’exprimerait à la télévision, se déplacerait dans différentes villes, répondrait aux questions des journalistes et du public, etc. Le pouvoir exécutif, non seulement des États-Unis, mais du monde entier, serait transféré à cet ordinateur, pour une durée illimitée. Ainsi, l’humanité serait dirigée par ce qui se rapprocherait le plus de Ronald Reagan, et les immenses dépenses d’énergie et de capitaux employées pour organiser les différentes élections présidentielles seraient épargnées.
Ces deux solutions peuvent sembler utopiques. Elles sont pourtant parfaitement réalisables dans l’état actuel de nos connaissances. Seule la volonté politique manque. C’est donc les citoyens qui doivent s’en emparer et forcer nos dirigeants d’organiser, au moyen d’un référendum d’initiative populaire, une consultation sur ce sujet. Alors, le projet « Clean Democracy » ne sera plus un rêve, mais une réalité.