Ô mois de mai ! Mois des merveilles et des catastrophes ! Sois sévère et rigoureux, nous l’acceptons, car grande a été notre faute. Mais après le temps de la correction vient celui du pardon, et nous voulons croire que c’est sur les décombres que poussent les plus belles fleurs !
19 avril 2013
Mai 2013
Ô mois de mai ! Mois des merveilles et des catastrophes ! Sois sévère et rigoureux, nous l’acceptons, car grande a été notre faute. Mais après le temps de la correction vient celui du pardon, et nous voulons croire que c’est sur les décombres que poussent les plus belles fleurs !
12 avril 2013
Le principe suprême
Lu De la tranquillité de l’âme, de Sénèque. Je note la phrase suivante : « Il faut que l’âme, s’arrachant à toutes les choses extérieures, se replie sur elle-même. » À vrai dire, après avoir écrit une telle phrase, il est à peu près inutile d’ajouter quoi que ce soit. C’est là le principe premier et ultime de la sagesse, et on le trouve formulé, dans les mêmes termes quasiment, dans toutes les traditions spirituelles, chez Platon, chez les Indiens, chez les Chinois, etc. Il est d’ailleurs extrêmement surprenant de constater que pendant des siècles les controverses philosophiques ont fait rage, opposant matérialistes et idéalistes, positivistes, sceptiques et mille autres écoles, alors que le fin mot de la sagesse est tout simple, et qu’il a déjà été énoncé il y a bien longtemps : « Se couper de ses sens, raffermir son âme ».
Comme les progrès de l’esprit humain sont lents, si l’on considère qu’entre tous les livres qui se publient chaque semaine, il n’y en a pas un sur cent, pas un sur mille qui contienne ce précepte fondamental !
Comme les progrès de l’esprit humain sont lents, si l’on considère qu’entre tous les livres qui se publient chaque semaine, il n’y en a pas un sur cent, pas un sur mille qui contienne ce précepte fondamental !
5 avril 2013
Nicolas Rey : Un léger passage à vide
Lu Un léger passage à vide, de Nicolas Rey. Le genre de livre qu’on ne peut s’empêcher d’entamer avec un a priori négatif, compte tenu du parfum de superficialité mondaine qui flotte autour de l’auteur. Et pourtant, une assez bonne surprise à l’arrivée. Un roman elliptique, évanescent, pas mal écrit du tout, sans lourdeurs, (presque) sans vulgarité, et dont il se dégage un sentiment de mélancolie assez réussi. Bien moins déplaisant que les pitreries pseudo-branchées et vilement commerciales de son clone Beigbeder. On décèle chez Nicolas Rey une vulnérabilité, une douceur et, en fin de compte, une certaine élégance qui ne peuvent laisser insensible. Bien sûr, une grande vacuité ressort de tout cela, mais c’est un peu le sujet du livre. Il y a quelque chose de tragique dans tous ces destins à la Nicolas Rey, et son œuvre nous confirme ce que l’on savait déjà : que la reconnaissance, le succès, les femmes, etc., loin de nous procurer le bonheur, détruisent la santé mentale et physique de quiconque s’y abandonne. Nicolas Rey, après bien d’autres, illustre ce drame, mais il le fait comme il sied, avec esprit, avec pudeur et pas mal d’humour. Une personnalité attachante.
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