29 juin 2018

Journal du 28 juin 2018


Quitté l’E… et V… En dix-huit mois, je ne m’y suis jamais senti chez moi.
Lu Nuit, de Bernard Minier, qui m’a été offert par ma mère à Noël, sans grand plaisir ni intérêt. Quelques passages bien tournés, un style très propre, et un fond d’humanisme anti-technologique qui affleure par endroits. Mais tout est mis au service de l’intrigue, les rouages s’enchaînent et s’activent sans que l’on s’intéresse vraiment aux personnages. Impression d’urgence, de fébrilité, sans ces respirations qui rendent les romans de King si agréables.
Lu Revival, de King, avec énormément de plaisir et d’intérêt. Grand roman, un tout petit peu lent seulement par endroits.
Vu Ça, l’adaptation récente d’Andrés Muschietti. Quelque chose passe, qui m’a touché, dans l’ambiance, les rapports entre les personnages. Je viens de là, ce sont mes racines les plus profondes, originelles. Mais impossible bien sûr en deux heures de rendre toute la richesse du roman. Agacé par le traitement du personnage de Bev. Mise en avant et fascination pour la jeune fille bien caractéristique de notre époque. Pas grand-chose à voir avec la fille menue, un peu abîmée et peu sûre d’elle du roman.

2 commentaires:

  1. Je reviens vous commenter, cher Laconique ! Mais sachez que je lis encore ce que vous pondez, même si je ne me fends plus de donner mon avis. Que voulez-vous, ça me semble si vain, j'en ai marre de tout ça...

    Concernant Ça, je n'ai pas lu le livre, mais j'ai apprécié le film, qui n'est pas aussi édulcoré que l'on aurait pu s'y attendre, si l'on considère qu'à la base le projet est antinomique : un blockbuster d'horreur ??!! Il aurait pu être mieux, c'est sûr, mais il se tient bien et se regarde sans ennui, ce qui n'est déjà pas si mal par les temps qui courent.

    Sinon je vous rejoins pour Bev, j'avais trouvé son "traitement" trop dans le cliché et un peu lourd, mais bon, il faut savoir être indulgent et accorder à ce genre de film à gros budget quelques maladresses.

    Puis, pour vous, on est la plupart du temps déçu lorsqu'on voit un film adapté d'un livre lu auparavant. Votre article ne surprendra donc pas vos innombrables lecteurs.

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  2. Ça fait plaisir de vous revoir, cher Marginal, c’est pas pareil sans vous.

    Oui, très sympa ce It, l’ambiance est bien, les musiques. Que voulez-vous, il y a toujours du business avec les œuvres de King, on peut comprendre qu’ils visent le public le plus large. J’ai trouvé que les scènes avec le clown étaient les moins réussies, les plus formatées. Mais dès que l’univers de King revient, avec les interactions entre les personnages, ça décolle. Je les kiffe tous, Ben, Richie, Bill bien sûr. Eddie est un peu raté, trop frais, pas assez maladif.

    C’est ça, on est en plein dans la schizophrénie féminisme/objectivation de la femme qui caractérise toute notre époque. Et ça risque pas de s’améliorer dans le second épisode, Jessica Chastain qui reprend le rôle de Bev dit apprécier les films d’horreur qui « empower women ».

    Sinon, c’est vrai que les adaptions ça fait toujours mal au cœur pour les fans de l’œuvre originale, mais il y a si peu de créativité dans le cinéma de notre époque qu’il faut bien qu’ils aillent piocher dans les livres… Et parfois ça donne des chefs-d’œuvre comme Barry Lyndon ou Zodiac.

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