26 septembre 2019

Psaume



Ma vie était vacante et tu l’as rendue pleine ;
Tous m’avaient rejeté et toi tu m’as nourri ;
Mes ennemis riaient et accroissaient ma peine,
Et tu les as fait taire en entendant mon cri.

Yahvé ! je chanterai ta puissance et ta gloire,
Toi qui même aux bergers fais signe d’approcher,
Toi qui promets à Sion descendance et victoire,
O mon unique Dieu, mon roc et mon rocher !

Et lorsqu’il me faudra repartir à la guerre
Pour chasser à jamais de ta fertile terre
Le profil insultant du guerrier philistin,

Je broierai ces impies comme un chien broie ses puces,
Et dresserai pour toi, au soleil du matin,
En pyramides d’or, leurs six mille prépuces.

4 commentaires:

  1. Éh bien, cher Laconique, vous surprenez vos innombrables lecteurs avec un type de publication inédit : ce petit sonnet est bien fait, il coule comme une eau limpide.

    Cependant laissez-moi vous dire que vous m'inquiétez, vous devenez un vrai illuminé ! Sinon, cher Laconique, je trouve que "six mille prépuces" ça fait beaucoup, quitte à avoir une vision, je préfère celle d'une pyramide de chattes rasées.

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  2. Vous vous trompez, cher Marginal, je ne deviens pas illuminé, j’ai toujours lu la Bible, dès mon jeune âge, comme Victor Hugo.

    Je vous avoue que j’ai du mal à me figurer la pyramide à laquelle vous faites mention. Je ne vais pas insister non plus dans cet effort de visualisation. Vous devriez faire des peintures, dans le genre surréaliste, comme Dali !

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  3. Félicitations pour ce poème, cher Laconique ;)

    J'aime bien, en particulier le premier quatrain.

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  4. Merci à vous, cher Johnathan Razorback.

    Je sais que vous savez apprécier la poésie, en particulier symboliste.

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