13 août 2010

Philosophie de vie

      Il y a un point commun entre tous les gens malheureux que je connais : ils ont une mauvaise philosophie de vie, ou pas de philosophie du tout. Le pire est de n’en pas avoir du tout : on flotte alors au gré des circonstances, complètement soumis aux données sensibles, et l’on cause à la fois son propre malheur et celui de son entourage.
       Un autre cas, moins fréquent, est celui de ceux qui se sont construit une philosophie face à l’existence, mais une philosophie fausse. En se raccrochant à leurs certitudes comme à une bouée, ces personnes arrivent plus ou moins à tenir le coup sur la distance. Mais elles sont sans arrêt confrontées aux démentis que leur oppose la réalité, réalité qu’elles occultent ou qu’elles arrangent à leur convenance, ce qui rend leur compagnie assez lassante.
       La vie n’est pas une chose difficile si on sait la prendre par le bon bout. Il est assez désespérant de constater à quel point les gens se soucient peu en général de comprendre les grandes lois de l’existence et de s’y conformer. Tous les bons livres de philosophie, toutes les sagesses et toutes les spiritualités disent pourtant la même chose : réfrénez vos désirs, soyez sans égoïsme, apprenez à vous connaître et à devenir maître de vous-même. C’est si simple – mais on cherche toujours les complications.

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